
Comprendre la réglementation : stockage de liquide
Par Smail Mayouf
Le 05/06/2023
Par Smail Mayouf
Le 05/06/2023
Les installations de stockage de liquides jouent un rôle essentiel dans de nombreux secteurs industriels, tels que la chimie, la pétrochimie, l'énergie et la logistique.
Ces installations permettent de stocker de manière sécurisée des produits : chimiques (dangereux pour l'environnement), des carburants (tels que l'essence, le diesel, le kérosène), des solvants, des huiles et d'autres liquides inflammables nécessaires aux processus de production et aux activités commerciales.
Les installations de stockage se décomposent en plusieurs éléments :
Les installations de stockage sont retrouvées dans les secteurs suivants :
Les installations de stockage présentent des risques :
Arrêté ministériel du 3 octobre 2010 : relatif au stockage en réservoirs aériens manufacturés exploités au sein de certaines installations (en fonction des rubriques)
Arrêté ministériel du 4 octobre 2010 : relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation
Arrêté du 24 septembre 2020: relatif au stockage en récipients mobiles de liquides inflammables, exploités au sein d'une installation classée pour la protection de l'environnement soumise à autorisation
Arrêté du 17 décembre 2020 : modifiant l'arrêté du 3 octobre 2010 relatif au stockage en réservoirs aériens manufacturés de liquides inflammables, exploités au sein d'une installation classée pour la protection de l'environnement soumise à autorisation de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement
Code du travail (article R4412-25 et suivants) : relatif à la vérification des installations et appareils de protection collective
Arrêté du 18 avril 2008 : relatif aux conditions d'agrément des organismes chargés des contrôles des cuves enterrées de liquides inflammables et de leurs équipements annexes
Arrêté du 22 juin 1998 : relatif aux réservoirs enterrés de liquides inflammables ou combustibles et de leurs équipements annexes
Guides techniques professionnels :
En tant que détenteur de ce type d’installation, vous êtes responsable de leur sécurité. Les arrêtés ministériels et le Code du travail fixent les obligations réglementaires pour le suivi en service des installations de stockage.
Référence réglementaire : code du travail art.R4412-25
Condition : le liquide contenu doit être corrosif
Contrôle : Visite périodique
Périodicité : 12 mois
Référence réglementaire : arrêté du 24/09/2020
Conditions :
* Le mot "inflammable" fait référence à la classification du produit, c'est-à-dire pour un liquide, la phrase risque R10 ou aux mentions de danger H226 etc.
Exclusion :
Les liquides dont le point éclair est compris entre 60 °C et 93 °C et ayant obtenu des résultats négatifs à une épreuve de combustion sont explicitement exclus du champ d’application.
Contrôle :
Les visites de routine permettent de constater le bon état général du réservoir et de son environnement ainsi que les signes extérieurs liés aux modes de dégradation possible.
Périodicité : à définir par l'exploitant
Référence réglementaire : arrêté du 18/04/2008 et du 22/06/1998
Condition :
Les installations doivent contenir du liquide inflammable et être exploitées au sein : d'une installation classée soumise à autorisation, enregistrement ou déclaration au titre de l'une ou plusieurs des rubriques nos (1436, 4330, 4331, 4722, 4734, 4742, 4743, 4744, 4746, 4747 ou 4748) ou pour le pétrole brut au titre de l'une ou plusieurs des rubriques 4510 ou 4511 de la législation des ICPE
Contrôle :
Les réservoirs subissent une épreuve hydraulique à une pression conforme aux normes prévues par construction, ainsi qu’un contrôle diélectrique à la tension prévue dans les normes. L’étanchéité de l’installation (cuve, raccords, joints tampons et tuyauteries) est vérifiée. Les tuyauteries dans lesquelles les produits circulent par refoulement sont soumises à une pression d’épreuve hydraulique de 3 bars (par un organisme accrédité) pour le contrôle d'étanchéité des réservoirs enterrés et de leurs équipements annexes.
Un dégazage, un nettoyage et un contrôle visuel du réservoir sont effectués avant le contrôle d'étanchéité.
Nota : un contrôle d'étanchéité est réalisé avant la mise en service du réservoir
Périodicité : 5 ans
Référence réglementaire : arrêté du 03/10/2010
Conditions :
* Le mot "inflammable" fait référence à la classification du produit, c'est-à-dire pour un liquide, la phrase risque R10 ou aux mentions de danger H226 etc.
Exclusion :
Les liquides dont le point éclair est compris entre 60 °C et 93 °C et ayant obtenu des résultats négatifs à une épreuve de combustion sont explicitement exclus du champ d’application.
Contrôles :
Les visites de routine permettent de constater le bon état général du réservoir et de son environnement ainsi que les signes extérieurs liés aux modes de dégradation possible.
Périodicité : 12 mois
Elle permet de s'assurer de l'absence d'anomalie et comprend une inspection : visuelle externe approfondie des éléments constitutifs du réservoir et des accessoires (comme les tuyauteries et les évents) ; de l'assise ; de la soudure entre la robe et le fond ; un contrôle de l'épaisseur de la robe ; une vérification des déformations géométriques éventuelles du réservoir, et notamment de la verticalité, de la déformation éventuelle de la robe et de la présence d'éventuels tassements et l'inspection des ancrages si le réservoir en est pourvu.
Périodicité : 5 ans
Elle comprend à minima (en plus de l'ensemble des points prévus pour l'inspection externe détaillée) une inspection : visuelle interne approfondie du réservoir et des accessoires internes, des mesures visant à déterminer l'épaisseur restante par rapport à une épaisseur minimale de calcul ou une épaisseur de retrait (ces mesures portent à minima sur l'épaisseur du fond et de la première virole du réservoir). Des investigations complémentaires concernant les défauts révélés par l'inspection visuelle s'il y a lieu.
Périodicité : 10 ans
Condition : le volume du réservoir est supérieur à 100 m3
Exclusion : les réservoirs qui ne sont pas en contact direct avec le sol et dont la paroi est entièrement visible de l'extérieur sont dispensés de ce type d'inspection.
Dérogation :
Dans le cas d’une évaluation de la criticité liée aux dernières inspections, celle-ci peut permettre de reporter l’échéance de la prochaine inspection hors exploitation (IHED) de 10 ans (soit une périodicité de 20 ans). Ce report est applicable une seule fois par bac de stockage, conformément à l’article 29 (point 4) de l’arrêté du 3 octobre 2010.
Référence réglementaire : arrêté du 04/10/2010
Conditions :
Exclusion : les réservoirs pour lesquels une défaillance liée au vieillissement n’est pas susceptible de générer un risque environnemental important lorsque l’estimation de l’importance de ce risque environnemental est réalisée selon une méthodologie issue du présent guide professionnel.
Contrôles :
Le but est de constater le bon état général du bac et de son environnement ainsi que les signes extérieurs liés aux modes de dégradation possible.
Périodicité : 12 mois
Permet de s'assurer de l'absence d'anomalie et comprend à minima une inspection : visuelle externe approfondie des éléments constitutifs du réservoir et des accessoires, visuelle de l'assise, de la soudure robe fond, un contrôle de l'épaisseur de la robe, une vérification des déformations géométriques éventuelles du réservoir (de la verticalité, de la déformation éventuelle de la robe et de la présence d'éventuels tassements).
Périodicité : 5 ans
Cette inspection comprend notamment : l'ensemble des points prévus pour l'inspection externe détaillée, une inspection visuelle interne approfondie du réservoir et des accessoires internes, des mesures visant à déterminer l'épaisseur restante par rapport à une épaisseur minimale de calcul ou une épaisseur de retrait et un contrôle interne des soudures.
Périodicité : 10 ans
Condition : le volume du réservoir est supérieur à 100m3
Condition :
Le massif doit supporter un réservoir soumis à l'arrêté du 03 ou 04 octobre 2010 concernant les produits dangereux pour l'environnement ou le stockage de liquides inflammables.
Contrôle :
Visite de surveillance
Périodicité :
Condition :
La cuvette doit protéger un réservoir soumis à l'arrêté du 03 ou 04 octobre 2010 concernant les produits dangereux pour l'environnement ou le stockage de liquides inflammables.
Contrôle :
Visite de surveillance
Périodicité :
Condition :
Le rack de tuyauterie doit supporter une (ou plusieurs) tuyauterie soumise à l'arrêté du 04 octobre 2010 concernant les produits dangereux pour l'environnement.
Contrôle :
Visite de surveillance
Périodicité :
Condition :
L'ouvrage doit appartenir à une unité de fabrication véhiculant des produits agressifs pour lui.
Contrôle :
Visite de surveillance et visite de surveillance intermédiaire
Périodicité :
Elle dépend de la périodicité des arrêts techniques généraux (PATG) et de la catégorie de l'ouvrage.
Fosse de catégorie 1 :
Fosse de catégorie 2 :
Condition :
L'ouvrage doit appartenir à une unité de fabrication véhiculant des produits agressifs pour lui.
Contrôle :
Visite de surveillance et visite de surveillance intermédiaire
Périodicité :
Elle dépend de la périodicité des arrêts techniques généraux (PATG) et de la catégorie de l'ouvrage.
Fosse de catégorie 1 :
Fosse de catégorie 2 :
Ce contrôle, réalisé en service ou hors service, consiste après mise à disposition des accès et exécution des préparations, en : une inspection visuelle des parties nues et revêtues des zones accessibles ou rendues accessibles et la réalisation des contrôles non destructifs prévus.
En cas de dégradation anormale constatée, des extensions d’inspection et contrôle sont définies et réalisées dans les zones susceptibles de présenter les mêmes dégradations (dépose des revêtements, extension des CND, application aux autres tuyauteries susceptibles d'être affectées par le même mode de dégradation).
Périodicité :
Il existe 2 types de suivi : par établissement du plan d'inspection par méthode RBI (Risk Based Inspection) ou sans.
Le plan d'inspection est établi selon les recommandations d'un des guides professionnels (à savoir le DT96) et celui-ci définit les périodicités adaptées au suivi des tuyauteries.
Pour les tuyauteries suivies sans établissement d'un plan d'inspection, il convient de se référer aux périodicités des classes suivantes :
L’exploitant doit définir et formaliser sa méthodologie de gestion et de maîtrise du vieillissement des MMRI au travers d’un programme de surveillance mis en place sur l’ensemble du site (échéances des campagnes de visite, répartition des tâches, etc.). En complément, un plan de surveillance est définit pour chaque MMRI du site (avec une déclinaison sur chacun des composants de la MMRI (détecteur, logique et actionneur)).
Ce plan définit la nature et la périodicité des contrôles à effectuer pour s’assurer de leur intégrité et de leur disponibilité dans le temps. L’exploitant doit également mettre en œuvre les dispositions nécessaires pour vérifier la suffisance et l’efficacité dans le temps du programme de surveillance du site et des plans de surveillance de chaque MMRI.
Périodicité : à définir par l'exploitant dans son plan de surveillance
Nota :
L'arrêté exclut les MMRI :
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