Qu’est-ce qu’un accumulateur ?

Définition

Un accumulateur est un dispositif de stockage d'énergie utilisé principalement dans les systèmes hydrauliques et pneumatiques. Sa fonction principale est de stocker l'énergie sous forme de fluide sous pression ou de gaz comprimé, puis de la libérer selon les besoins pour accomplir diverses fonctions au sein du système.

Ce dispositif permet de :

• compenser les fluctuations de pression;
• stocker l'énergie pour une utilisation ultérieure;
• ou d'absorber des chocs hydrauliques.

Décomposition

Il existe deux principaux types d'accumulateur :

• Hydropneumatique : utilise un gaz (généralement de l'azote) et un fluide hydraulique pour stocker l'énergie dans un système hydraulique. Le terme "hydropneumatique" fait généralement référence à l'utilisation de n'importe quel type de fluide hydraulique, y compris de l'eau ou des solutions à base d'eau.
• Oléopneumatique : le terme "oléopneumatique" spécifie que l'accumulateur utilise spécifiquement de l'huile (oléo) comme fluide hydraulique. Cela implique une utilisation dans des systèmes où l'huile est préférée pour ses propriétés de lubrification, sa compatibilité avec les matériaux du système, et sa stabilité chimique.

Les accumulateurs se déclinent également en plusieurs types de systèmes, chacun adapté à des applications spécifiques :

1. Accumulateur à vessie : comprend une vessie en caoutchouc qui sépare le fluide hydraulique de l'azote. La vessie se gonfle ou se dégonfle en fonction des variations de pression du fluide;
2. Accumulateur à membrane : utilise une membrane élastique au lieu d'une vessie, offrant une réponse plus rapide et des coûts de maintenance généralement inférieurs;
3. Accumulateur à piston : un piston solide sépare les côtés gaz et liquide. Ce type d’accumulateur est réputé pour sa durabilité et sa capacité à fonctionner à de très hautes pressions.

Quels sont les risques ?

Les accumulateurs hydropneumatiques, comme tout équipement sous pression, peuvent présenter des risques s'ils ne sont pas régulièrement entretenus et vérifiés. Voici quelques-uns des risques potentiels :

• Explosion ou rupture : une défaillance due à la corrosion, à l'usure de la vessie ou à une surpression peut entraîner une explosion, causant des blessures graves ou des dommages matériels;
• Fuites de fluide : des joints usés ou endommagés peuvent provoquer des fuites de fluide hydraulique, entraînant des risques pour la sécurité et l'environnement;
• Perte d'efficacité : un entretien négligé peut réduire l'efficacité opérationnelle de l'accumulateur, impactant la performance du système hydraulique global.

Les Références réglementaires

Textes principaux


À la conception :

• Directive 2014/68/UE pour les E.S.P

En exploitation

• Arrêté ministériel du 20 novembre 2017 : pour le suivi en service des E.S.P

NB : Le terme DESP est parfois utilisé par abus de langage pour exprimer le suivi des ESP.
Il ne faut pas confondre la Directive Européenne des Équipements Sous Pression (DESP) qui définit les règles de conception permettant d’encadrer, de maitriser et d’homogénéiser la fabrication d’un ESP et l’arrêté ministériel (A.M du 20/11/17) qui concerne le suivi après mise en service de l’équipement.

Les obligations

En tant qu'utilisateur ou détenteur d’équipements type accumulateur, vous êtes responsable de leur sécurité. L’arrêté ministériel du 20/11/2017 fixe les obligations réglementaires pour leur suivi en service.

Inspection périodique

L’inspection périodique (IP) inclut la vérification :

• extérieure (et intérieure) de l’équipement ;
• de la documentation ;
• des accessoires de sécurité.

Périodicité : 48 mois

Requalification périodique

La requalification périodique (RP) d'un accumulateur doit être réalisée par un organisme habilité et inclut :

• une inspection de l’équipement ;
• une vérification documentaire ;
• une épreuve hydraulique (selon certaines conditions) ;
• une vérification des accessoires de sécurité.
  

Périodicité : 120 mois

Disposition spécifique

Conformément à l'annexe I de l'arrêté, le cas des accumulateurs ayant un fluide en contact avec la paroi interne (en fonctionnement normal) qui n'est pas de l'azote, un gaz rare ou de l'huile minérale (destinée à être utilisée dans les transmissions hydrauliques ou une huile pour turbine) doivent être éprouvés tous les 5 ans.

Périodicité : 60 mois

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